La LPO souhaite réconcilier les éleveurs avec les vautours
Quatre espèces de vautours se reproduisent aujourd’hui en France métropolitaine : le Vautour fauve (env. 3000 couples), le Vautour moine (env. 60 couples), le Percnoptère d’Égypte (env. 90 couples) et le Gypaète barbu (env. 80 couples). Autrefois présents dans la plupart des massifs montagneux du pourtour méditerranéen, ces rapaces nécrophages avaient presque disparu de l’Hexagone, victimes de leur mauvaise réputation et de la raréfaction du pastoralisme extensif. Leur retour progressif dans nos cieux est le fruit de programmes de conservation.
Ces charognards jouent un rôle primordial d’équarrisseurs naturels, en limitant la propagation des maladies véhiculées par les cadavres. De nombreux éleveurs font d’ailleurs appel à ce service gratuit pour éliminer les carcasses de leurs animaux morts, une collaboration séculaire désormais encadrée par l’État dans le cadre du Plan national d’actions « Vautour fauve et activités d’élevage » 2017-2026, auquel participe la LPO. Les économies ainsi réalisées sont évaluées à plus de 2 millions d’euros par an.
Malgré cela, la LPO regrette que la défiance persiste localement comme dans l’Aveyron par exemple où un appel à tuer les vautours (et les loups) pour sauver l’élevage en montagne avait été fait.
La LPO appelle à la raison et au dialogue afin de renouer avec “une cohabitation sereine, éprouvée depuis des siècles, entre pastoralisme et vautours”. Une journée festive autour du vautour organisée le 13 septembre a permis aux visiteurs de participer à des animations gratuites en présence de spécialistes permettant de mieux connaître ces fascinants oiseaux et d’en apprendre davantage sur leur biologie et leur comportement.
