Sans néonicotinoïdes, les oiseaux reviennent
C'est ce que déclare la LPO dans un communiqué du 20 novembre suite au résultats d'une étude scientifique.
Entre 2013 et 2022, l’évolution des populations de 57 espèces d’oiseaux a été suivie sur près de 2000 sites agricoles en France par une équipe de chercheurs français et allemands de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), du Centre d'écologie et des sciences de la conservation (CESCO) du Muséum national d’Histoire naturelle, et de l’Université technique de Rhénanie-Palatinat (RPTU).
Les résultats de leurs travaux, publiés le 15 novembre 2025 dans la revue scientifique Environmental Pollution, sont encourageants : après seulement quatre années sans imidaclopride, le néonicotinoïde le plus utilisé en France dans les insecticides agricoles entre son apparition au début des années 1990 jusqu’à son interdiction en 2018, l’écart d’abondance des oiseaux entre les parcelles traitées et non traitées s’est réduit de 3,6 points (de –12,7 % à –9,1 %), ce qui suggère une récupération partielle des populations dans les zones les plus exposées.
La LPO a cofinancé la réalisation de cette analyse, effectuée en totale indépendance par les chercheurs, afin de disposer d’éléments scientifiques permettant d’évaluer l’impact des pesticides, et plus particulièrement des néonicotinoïdes, dans l’effondrement des populations d’oiseaux inféodés aux milieux agricoles. Une étude continentale publiée en 2023 dans PNAS a en effet mis en évidence que l’avifaune rurale avait perdu près de 60% de ses effectifs en Europe en à peine 40 ans.