- Par Delphine Daniel
Le pissenlit, une plante printanière adaptée à la situation
Au printemps, nos ruminants sortent d’une ration hivernale de concentrés et éventuellement de fourrages fermentés (ensilage/enrubannage). Ces rations sont souvent acidogènes et perturbent la flore ruminale. Sans nécessairement être malades, les animaux présentent souvent des engorgements graisseux du foie, appelés stéatose hépatique. Ces dysfonctionnements sont à l’origine d’une baisse de lactation ou de tarissements précoces, de moindres performances, favorisent l’apparition de tétanies d’herbage et retardent la reprise de cyclicité.
Quelques confusions ont été constatées avec d’autres plantes à rosettes
- La porcelle enracinée qui a des feuilles épaisses, une tige dure et pleine pour une fleur estivale, ainsi que des dents arrondies.
- Le crépis, dont le cœur de rosette n’est pas duveteux. Les feuilles poussent sur une tige, elle peut donc prendre de la hauteur. Les feuilles sont assez arrondies.
- Le laiteron dont les feuilles sont piquantes et posées sur une tige.
- Le tussilage ou pas-d’âne en fleur (la feuille est très différente, sans dentelures et plutôt arrondie) mais les fleurs sont assez proches.
Ces plantes ne sont pas ou peu toxiques pour les ruminants, elles n’ont cependant pas les mêmes propriétés. Chez les autres herbivores (cheval et lapin), les confusions avec le séneçon (fleur jaune mais plante très différente) ou la porcelle ont entraîné des intoxications. Une bonne reconnaissance est impérative. En cas de doute, de manque de connaissances botaniques, préférer une préparation certifiée ou un aliment complémentaire.
Vertus médicinales du pissenlit
Pour ses vertus médicinales, deux parties se récoltent dans le pissenlit : les feuilles et les racines. Elles n’ont pas le même intérêt et ne se récoltent pas au même moment. Les feuilles sont plus riches en molécules actives au printemps, tandis qu’à l’automne ce sont les racines qui seront les plus intéressantes. Les feuilles ont une action plus éliminatrice et les racines une action plus intense sur la flore digestive.
Pour les puristes, les molécules identifiées dans les feuilles de pissenlits sont nombreuses, les principales sont les suivantes :
- Des stérols végétaux (taraxasterol), des acides phénol (acide cichorique notamment) et des lactones sesquiterpéniques (acide taraxique, taraxacoside) qui sont des molécules actives biologiquement.
- Des minéraux, de la vitamine K et du bêtacarotène (précurseur de la vitamine D) et un cocktail de vitamines qui donnent un coup de fouet.
- De l’inuline qui aide la régénération de la flore digestive.
De nombreux effets sont associés à ces molécules (seules ou en associations) dont notamment l’hepatoprotection : elles stimulent la détoxification des toxines, augmentent la production et l’élimination de la bile. Elles permettent également d’augmenter l’appétit, le transit et de déstocker les graisses. Le pissenlit est donc particulièrement indiqué dans le cas de stéatose pour éliminer le gras stocké dans les cellules du foie. On lui reconnaît d’autres vertus notamment pour calmer les inflammations digestives et stimuler le système immunitaire. Il est aussi diurétique (il augmente la quantité d’urine émise) ce qui lui a valut son surnom de « pisse au lit ». La présence de vitamine K en fait une aide contre l’anémie. Pour résumer, le pissenlit est une plante de l’élimination des toxines diverses par différentes voies -fécale, urinaire et hépatique-.
Le pissenlit se distribue soit frais lavé (1 plant par lapin par jour, 2 à 3 par brebis par jour) soit en décoction (30 g de plante fraîche hachée pour 75 cl d’eau pour 60 kg par jour, les feuilles sont mises dans l’eau froide, portée à ébullition qui est maintenue 10 minutes). La cure dure environ 1 semaine.
Comme tout principe actif, les plantes ont leurs contre-indications et limites d’utilisation. Les cures de pissenlit au long court sont déconseillées. Il n’y a pas de bénéfice à espérer d’une cure de plus d’1 semaine. Le pissenlit, stimulant l’évacuation biliaire, est contre indiqué en cas de calculs et d’infestations massives par la petite douve. Du fait de l’effet diurétique, l’accès à de l’eau propre pendant la cure est impérative, la litière peut être plus rapidement dégradée (notamment pour les lapins de clapiers) et doit être renouvelée plus fréquemment. Comme toujours en cas de doute s’abstenir ou consulter un spécialiste.
Pour compenser les effets d’une ration trop énergétique, une cure de plantes cholérétiques (stimulent le foie) et cholagogues (élimine la bile) tel que les feuilles d’artichaut, les graines de chardon marie ou les feuilles de pissenlit est possible.
De nombreux aliments complémentaires (Nutri-AP Hepato, Phyt-AP Hepato, Epaphyt, Regétotal) contiennent ce type de plante, mais une cure de pissenlit est également envisageable.
Les autres herbivores (chevaux et lapins) peuvent également être concernés par ce trouble. Chez le lapin, une cure de pissenlit avant les moments clefs (mise au mâle et lactation pour les femelles, sevrage pour les lapereaux) se révèle souvent intéressante.
Le pissenlit dent-de-lion (taraxacum Dens-leonis) est une plante à rosette assez classique de nos prairies. Sa feuille fine, lisse et sans poils, est dentelée avec des dentelures pointues orientées vers le bas. Il en existe plusieurs variétés qui donne des feuilles plus ou moins longues et de dentation plus ou moins profondes. La racine est toujours pivotante (les chevelus racinaires n’appartiennent pas au pissenlit), la floraison est printanière. Les fleurs jaunes sont au bout d’une tige creuse dont suinte un suc blanc qui tache durablement les tissus de brun-orangé.
Quelques plantes à rosettes pouvant être confondues par le néophyte
Quelques confusions ont été constatées avec d’autres plantes à rosettes
- La porcelle enracinée qui a des feuilles épaisses, une tige dure et pleine pour une fleur estivale, ainsi que des dents arrondies.
- Le crépis, dont le cœur de rosette n’est pas duveteux. Les feuilles poussent sur une tige, elle peut donc prendre de la hauteur. Les feuilles sont assez arrondies.
- Le laiteron dont les feuilles sont piquantes et posées sur une tige.
- Le tussilage ou pas-d’âne en fleur (la feuille est très différente, sans dentelures et plutôt arrondie) mais les fleurs sont assez proches.
Ces plantes ne sont pas ou peu toxiques pour les ruminants, elles n’ont cependant pas les mêmes propriétés. Chez les autres herbivores (cheval et lapin), les confusions avec le séneçon (fleur jaune mais plante très différente) ou la porcelle ont entraîné des intoxications. Une bonne reconnaissance est impérative. En cas de doute, de manque de connaissances botaniques, préférer une préparation certifiée ou un aliment complémentaire.
Vertus médicinales du pissenlit
Pour ses vertus médicinales, deux parties se récoltent dans le pissenlit : les feuilles et les racines. Elles n’ont pas le même intérêt et ne se récoltent pas au même moment. Les feuilles sont plus riches en molécules actives au printemps, tandis qu’à l’automne ce sont les racines qui seront les plus intéressantes. Les feuilles ont une action plus éliminatrice et les racines une action plus intense sur la flore digestive.
Pour les puristes, les molécules identifiées dans les feuilles de pissenlits sont nombreuses, les principales sont les suivantes :
- Des stérols végétaux (taraxasterol), des acides phénol (acide cichorique notamment) et des lactones sesquiterpéniques (acide taraxique, taraxacoside) qui sont des molécules actives biologiquement.
- Des minéraux, de la vitamine K et du bêtacarotène (précurseur de la vitamine D) et un cocktail de vitamines qui donnent un coup de fouet.
- De l’inuline qui aide la régénération de la flore digestive.
De nombreux effets sont associés à ces molécules (seules ou en associations) dont notamment l’hepatoprotection : elles stimulent la détoxification des toxines, augmentent la production et l’élimination de la bile. Elles permettent également d’augmenter l’appétit, le transit et de déstocker les graisses. Le pissenlit est donc particulièrement indiqué dans le cas de stéatose pour éliminer le gras stocké dans les cellules du foie. On lui reconnaît d’autres vertus notamment pour calmer les inflammations digestives et stimuler le système immunitaire. Il est aussi diurétique (il augmente la quantité d’urine émise) ce qui lui a valut son surnom de « pisse au lit ». La présence de vitamine K en fait une aide contre l’anémie. Pour résumer, le pissenlit est une plante de l’élimination des toxines diverses par différentes voies -fécale, urinaire et hépatique-.
Le pissenlit se distribue soit frais lavé (1 plant par lapin par jour, 2 à 3 par brebis par jour) soit en décoction (30 g de plante fraîche hachée pour 75 cl d’eau pour 60 kg par jour, les feuilles sont mises dans l’eau froide, portée à ébullition qui est maintenue 10 minutes). La cure dure environ 1 semaine.
Comme tout principe actif, les plantes ont leurs contre-indications et limites d’utilisation. Les cures de pissenlit au long court sont déconseillées. Il n’y a pas de bénéfice à espérer d’une cure de plus d’1 semaine. Le pissenlit, stimulant l’évacuation biliaire, est contre indiqué en cas de calculs et d’infestations massives par la petite douve. Du fait de l’effet diurétique, l’accès à de l’eau propre pendant la cure est impérative, la litière peut être plus rapidement dégradée (notamment pour les lapins de clapiers) et doit être renouvelée plus fréquemment. Comme toujours en cas de doute s’abstenir ou consulter un spécialiste.