L'information élevage par l'Alliance Pastorale

Les revenus agricoles de l’UE sont en hausse et disparates

Les derniers chiffres du réseau d’information comptable agricole de l’UE montrent que les revenus agricoles de l’UE continuent de progresser mais varient fortement en fonction des types de production et des pays. Les jeunes agriculteurs et les femmes ont des revenus fortement inférieurs à la moyenne.

Entre 2007 et 2018, le revenu agricole moyen dans l’UE a augmenté de 22 %, atteignant 35.300 € par exploitation (contre 28.800 € en 2007) et 22.500 € par unité de travail (+41 %). Une augmentation qui cache néanmoins de fortes disparités. Ainsi, 5 % des exploitations avaient un revenu par unité de travailleurs supérieur à 70.000 € et 50 % inférieur à 10.000 €.

Les exploitations spécialisées dans l’élevage de monogastrique, le vin, l’horticulture et les produits laitiers ont enregistré un revenu supérieur à la moyenne alors qu’il était inférieur à la moyenne pour les cultures permanentes (hors viticulture), l’élevage de ruminants et les exploitations mixtes.


Les exploitations dirigées par des femmes enregistrent un revenu inférieur de 38 % à celles dirigées par des hommes. Un écart qui concerne tous les types d’agriculture, le plus important étant observé dans les secteurs des produits laitiers et des grandes cultures. Dans le même ordre d’idée, les exploitations dirigées par des chefs d’entreprise âgés de 40 ans ou moins présentent les revenus les plus faibles du fait principalement que la majorité des jeunes agriculteurs de l’UE se trouvent dans des pays où le niveau de revenu est inférieur à la moyenne. Par exemple, 47 % des jeunes agriculteurs de l’UE sont situés en Pologne et en Roumanie.

Quel que soit le pays, le type de production ou la taille, les exploitations dirigées par des gestionnaires ayant une formation agricole ont un revenu plus élevé (+59 %) que celles dont les gestionnaires n’ont qu’une expérience pratique.

En 2018, les paiements directs représentaient en moyenne 28 % des revenus agricoles, soit le même pourcentage qu’en 2017.

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