Immunité et défenses contre les agressions

L’immunité permet à chaque animal de se défendre vis-à-vis d’agents pathogènes et de lutter contre les infections.

Elle est non spécifique, agissant comme une barrière de façon indifférenciée contre les  agressions, ou tournée spécifiquement vers des agents pathogènes identifiés via la production d’anticorps (immunité humorale) ou de lymphocytes (immunité cellulaire).

Elle peut être acquise, par contact avec l’agent pathogène lui-même, ou induite via la vaccination. Dans tous les cas, elle met en oeuvre des mécanismes complexes qu’il est possible de favoriser pour obtenir une  immunité de meilleure qualité, mais également une meilleure réponse lors d’une vaccination.

Immunité et défenses contre les agressions

L’alimentation est le premier facteur influençant la qualité de la réponse immunitaire.

Un ruminant bien nourri avec une ration équilibrée a une capacité à se défendre contre les infections bien plus importante qu’un animal carencé. Et n’oublions jamais que les anticorps sont d’abord des protéines! 

Il est également possible de stimuler l’immunité des animaux en ayant recours à des éléments nutritifs permettant d’améliorer leurs défenses naturelles en présence de facteurs favorisants les infections.

C’est le cas du magnésium et du zinc qui sont nécessaires à la synthèse des molécules de l’immunité, mais également des anti-oxydants comme :

  • la vitamine E et la vitamine C qui ont de fortes propriétés anti-oxydantes de par leur grande capacité à capter les radicaux libres qui pénalisent l’immunité,
  • certains polyphénols comme le resvératrol, la quercitine ou la catéchine que l’on trouve notamment dans le raisin, et qui régénèrent également la vitamine E et la vitamine C,
  • le sélénium, qui agit en synergie avec la vitamine E, en particulier sous sa forme organique, la plus efficace et la plus assimilable.

Certaines substances chimiques comme le levamisole sont également immunostimulantes, tout comme bon nombre de substances extraites du règne végétal et utilisées sous forme d’extraits végétaux en phytothérapie, d’huiles essentielles en aromathérapie ou de dilutions en homéopathie (harpagophytum, echinacea, propolis...). 

A quels moments doit-on être vigilant et stimuler l’immunité des ruminants ?

A chaque fois que les animaux peuvent être fragilisés (rentrée en bâtiment, transition d’environnement, sevrage...), à chaque période où les risques d’agressions et d’infections sont importants (allotement, changement météorologique...), sur les femelles avant chaque mise-bas afin d’améliorer la préparation et la qualité du colostrum, etc... 

Là comme ailleurs, mieux vaut prévenir que guérir.