La Biosécurité en élevage ovin

La biosécurité en élevage ovin est une série de pratiques et de gestion quotidiennes permettant de limiter, prévenir et  contrôler l’introduction, la propagation et la dispersion de l’agent pathogène dans la ferme, de protéger la santé animale et humaine et de garantir la sécurité sanitaire des aliments.

La Biosécurité  en élevage ovin

La biosécurité se décompose en 5 catégories de points de maîtrise. 


Bio-exclusion

Faire que l’agent pathogène ne rentre pas dans un troupeau 


Voir schéma page ci-dessous : plan de site de l’exploitation délimitant la zone d’élevage et zone publique.


Gestion de la circulation des animaux et des personnes

 Achat d’animaux

  • Identification des animaux conformément à la réglementation [Cf. Document DGAL] 
  • Connaissance du statut et/ou de l’historique de l’élevage d’origine (qualification brucellose réglementaire, maladies abortives, piétin, gale, border disease…), garanties complémentaires (vaccination, billet garantie...) ;
  • Mise en quarantaine environ 5 semaines, voire plus  ;
  • Traitements antiparasitaires systématiques à l’arrivée et vaccination
  • Traitement de la gale en cas de statut inconnu vis à vis de cette maladie de l’élevage d’origine ;
  • Enregistrement des mouvements des animaux. 

 

 Retour d’animaux de foire ou des animaux de prêts

  • Mise en quarantaine en cas de risque avéré ;
  • Traitements antiparasitaires si la durée du prêt est longue et si celui-ci ne peut pas être évité.


 Gestion des personnes extérieure à l’exploitation 

  • L’éleveur doit être prévenu de la visite ;
  • Le stationnement des véhicules des visiteurs doit s’effectuer en parking de visiteur ;
  • Accorder une attention particulière à l’hygiène des véhicules qui entrent sur la zone d’élevage ;
  • Suivre les consignes d’hygiène (bottes propres, passage en pédiluve ou sas sanitaire etc. …) ;
  • Les personnes extérieures doivent suivre la marche en avant. 


Gestion de l’alimentation et l’eau de boisson 

  • Suivre la traçabilité des aliments achetés ;
  • Éliminer les risques de contamination des aliments ;
  • Veiller à la qualité de l’eau d’abreuvement (analyses, renouvellement et désinfection des abreuvoirs).


Gestion des nuisibles à l’extérieur de l’exploitation d’élevage

  • Dératisation chimique ou mécanique ;
  • Désinsectisation.


Gestion des  chiens et chats de l’exploitation

  • Traitements antiparasitaires des chiens de travail ;
  • Stérilisation des chats ;
  • Vaccination contre la rage des chiens de l’exploitation (dans les pays non indemnes de rage).

Bio-compartimentation

Faire que le pathogène ne circule pas dans un troupeau 


 Ambiance du bâtiment et bien être en élevage 

  • Respect des recommandations de densité, ventilation, éclairage, température ambiante et de distribution alimentation et abreuvement ;
  • Existence d’un diagnostic d’ambiance ;
  • Allotement des animaux avec une marche en avant ;
  • Aire d’isolement des animaux malades (infirmerie).


 Hygiène du bâtiment

  • Respect de bonnes pratiques d’hygiène en élevage, nettoyage (curage), désinfection ;
  • Respect du vide sanitaire ;
  • Hygiène de la litière (paillage et produit d’hygiène de la litière).

 Salle de traite

  • Hygiène de la traite ;
  • Patente sanitaire ;
  • Entretien et réglage du matériel.


 Hygiène de petits matériels

  • Favoriser un matériel à usage unique (aiguilles et gants…).


 Hygiène de personnel de l’exploitation

  • Vêtements propres ;
  • Bottes propres et passages par un pédiluve à l’entrée ou par un SAS.


 Pâturage

  • Gestion de la mise à l’herbe ;
  • Respect du taux de chargement en animaux sur la parcelle et rotation sur les pâtures ;
  • Gestion du parasitisme ;
  • Séparation des pâtures voisines par une clôture.


 Gestion de la santé des animaux

  • Existence d’un registre d’élevage et d’un bilan et plan sanitaire d’élevage ;
  • Mise en place d’examens complémentaires pour la gestion du parasitisme et des maladies infectieuses ;
  • Soins et hygiène à la mise bas et au moment du bouclage ;
  • Parage et soins des pieds ;
  • Isolement des animaux malades en infirmerie ;
  • Gestion des reformes (mammite, des animaux ayant des maladies chroniques etc…).


Bio-confinement 

Faire que l’agent pathogène ne sorte pas du site d’élevage


 Plan de lutte conte les nuisibles et les insectes


 Gestion des sorties

  • des animaux (les ovins et chiens) doivent être en bonne santé  ;
  • Hygiène du matériel d’élevage et de transport des animaux ;
  • Hygiène du personnel.


 Gestion des cadavres, des fœtus et placentas

  • L’aire d’équarrissage doit être positionnée sur la zone extérieure de l’exploitation et facile d’accès pour le camion d’équarrissage ;
  • Le bac d’équarrissage pour le stockage des cadavres doit être bien fermé et désinfecté après chaque passage de camion.


Bio-préservation 

Faire que l’agent pathogène ne persiste pas dans l’environnement.


 Gestion des fumiers

  • La zone de stockage de fumier doit être positionnée loin du bâtiment d’élevage et des sources d’eau ;
  • Respecter les délais de stockage de fumier ;
  • Respecter les bonnes pratiques d’épandage.


 Gestion des déchets à risques infectieux


 Gestion des abords de site d’élevage

  • Installer des clôtures de protection pour éviter l’entrée des animaux de la faune sauvage dans le site ;
  • Plan de lutte contre les nuisibles aux abords du site d’élevage.


Bio-prévention

Faire que l’agent pathogène n’infecte pas l’homme


 Gestion avortement

  • Une démarche de diagnostic par un vétérinaire sanitaire pour prélèvements et analyses ;
  • Respect du protocole de prévention lors d’un avortement (port de gants lors d’intervention) ;
  • Éviter l’intervention des personnes vulnérables sur les agnelages (femmes enceintes par exemple,…) ;


 Gestion de la santé des animaux de boucherie (agneaux) et brebis laitières

  • Animaux destinés à l’abattoir et brebis laitières doivent être en bonne santé pour éviter la contamination des denrées par des agents pathogènes zoonotiques ;
  • Respecter les délais d’attente viande et lait des médicaments ;


 Formation du personnel d’élevage sur les maladies zoonotiques

  • Connaissance des voies de contamination ; 
  • Les mesures préventives à prendre en cas de maladie (vaccination, …).