Lutte contre la gale ovine : les bonnes pratiques

Du fait du caractère fortement contagieux de la gale ovine, la lutte contre celle-ci doit s’inscrire dans le respect strict d’un protocole réfléchi. Manque de rigueur ou de vigilance, emploi de traitement non approprié  du choix non adapté, sont tout autant de facteurs d’échec. 

Au delà d’un problème sanitaire, il s’agit d’une pathologie a très fort impact économique.

Lutte contre la gale ovine : les bonnes pratiques

Principes essentiels à retenir

  • La communication

Prévenir le voisinage d’un élevage atteint pour mettre en place des mesures de prévention qui éviteront la propagation du parasite et se mettre en contact avec GDS, vétérinaire pour :

  • La réflexion du plan de lutte

Il n’existe pas une solution idéale mais à chaque élevage son protocole. Le type d’exploitation, les possibilités de terrain et humaines sont à prendre en compte pour mettre en place la prévention ou le traitement le plus facile et le plus efficace possible pour un élevage donné. Un procédé non adapté est voué à l’échec.

  • Un animal «mal traité» peut faire échouer tous les efforts de traitement mis en oeuvre sur l’ensemble du troupeau !

Concernant la prévention

  • Respect des préconisations de prophylaxie obligatoire instaurée dans certains départements.
  • Les porteurs sains existent : ils représentent 90% des facteurs de contamination d’un cheptel. Ils ne présentent pas de signes cliniques de gale mais hébergent le parasite. 

D’où :

  • Respect de la quarantaine à l’introduction : 3 semaines minimum !
  • Vigilance à l’achat.
  • Tonte annuelle.
  • Surveillance et observation du troupeau (signe d’appel : le grattage).
  • En cas de doute, contacter rapidement le vétérinaire pour établir le diagnostic le plus rapidement possible (rapidement très contagieuse). Ne pas attendre de se retrouver dans une situation encore plus compliquée : contamination de l’ensemble du cheptel, infestation en fin de gestation...
  • Veiller au bon entretien des animaux : sous-alimentation et autres pathologies les rendent plus fragiles et donc plus sensibles.

Concernant le traitement

  • Emploi de produits autorisés, spécifiques.
  • Traiter tous les animaux. 
  • Suivre scrupuleusement le protocole établi.
  • Procéder avec un bon matériel (non endommagé, adapté aux doses à administrer notamment en cas d’injection aux agneaux).
  • Respecter les dosages (sous-dosage = baisse d’efficacité = risque d’échec et de récidive). 
  • Organiser le chantier de manière à être dans des conditions optimales (éviter les «oublis» dans les animaux traités !).
  • Réaliser un traitement du matériel et des bâtiments (véhicule de transports, clôtures,... sont des risques de transmission indirecte) avec un produit acaricide (emploi des résidus de baignade possible) et effectuer un vide sanitaire.
  • Penser aux chiens présents sur l’exploitation, ce sont des vecteurs potentiels (parlez-en au vétérinaire). 
  • Selon le protocole de traitement choisi, des recommandations spécifiques sont à prendre en compte (temps de baignade, charge initiale et recharge, renouvellement des injections...).
  • Ne pas traiter par temps de pluie.