Renforcer l’alimentation par des apports de levures et de bactéries

Les ruminants sont des animaux qui valorisent les ressources alimentaires de leur milieu. Leur capacité à digérer des fourrages et à les transformer en viande ou en lait dépend d’un processus assez complexe. Nourrir un ruminant, c’est nourrir un milieu ruminal vivant.

Renforcer  l’alimentation  par des apports  de levures et  de bactéries

La prise alimentaire s’effectue entre 7 et 10 fois par jour et dure au total de 5 à 8 heures en fonction du type d’aliment ingéré : fourrages, tourteaux, céréales, aliments granulés… Au cours de cette prise alimentaire, la mastication va produire de la salive qui aura pour rôle de mouiller l’aliment et de limiter l’abaissement du pH dans le rumen grâce aux facteurs tampons qu’elle contient (bicarbonates et phosphates).

L’estomac des ruminants est constitué de 4 parties, le réseau, le rumen, le feuillet et la caillette qui leur permettent d’avoir une digestion des aliments efficace. L’intérieur du rumen est dépourvu d’oxygène, c’est un fermenteur anaérobie. Le volume ruminal d’un bovin peut atteindre 150 à 200 litres et est constitué de 85 % d’eau. Pour les brebis et les chèvres, ce volume est divisé par 10. Le maintien de la température interne (environ 38 à 40°C) et du pH du rumen (compris entre 6 et 6,8) est très important pour un bon équilibre des fermentations. Lors de la prise alimentaire, une baisse du pH s’effectue. Une chute trop importante du pH entraînera une acidose et un dysfonctionnement digestif important.

Le microbiote qui représente l’ensemble des micro-organismes du rumen est complexe et varié. Nous y retrouvons plus de 200 espèces de bactéries, protozoaires, levures et champignons. La densité de population microbienne dépasse la dizaine de milliards par millilitre de jus de rumen.

Les micro-organismes agissent en synergie pour dégrader les parois végétales des aliments. Les produits de cette dégradation sont principalement des sucres, de l´ammoniac et des minéraux. Les sucres vont alors fermenter afin d’aboutir à la production d´acides gras volatils ou AGV. Ces AGV vont passer principalement dans le sang à travers la paroi ruminale, une partie restante étant absorbée au niveau du gros intestin. Les AGV constituent le principal combustible et source d’énergie pour l’organisme des ruminants. 

Le moindre stress entraîne un déséquilibre du microbiote et a un effet direct sur la production de viande ou de lait et donc un impact négatif sur la marge brute de l’agriculteur. Pour limiter ces déséquilibres alimentaires, il est possible d’enrichir la ration avec une association de levures vivantes et de bactéries lactiques appelées post-biotiques (bactéries inactivées + métabolites). Au sein de la gamme Alliance, cette association se retrouve dans le NUTRI-AP RUMILEVURE UAB. L’objectif du RUMILEVURE est d’apporter un équilibre à l’écosystème digestif de l’animal. 

Les levures vivantes Saccharomyces cerevisiae vont permettre de stimuler la flore ruminale, de stabiliser le pH avec les rations énergétiques et, de ce fait, de limiter les phénomènes d’acidose. Les levures vont aussi favoriser la digestion des fibres de la ration.

Les bactéries lactiques Rhamnosus et Farciminis et leurs métabolites vont avoir une action sur la sécurité digestive intestinale. Par action de co-agrégation avec les bactéries pathogènes ou d’agrégation protectrice à la muqueuse digestive, mais également de stimulation des micro-organismes digestifs déjà présents par l’apport de micronutriments (polysaccharides, immunostimulants et bactériocines), ils permettent une hygiénisation du contenu digestif et limitent le développement de bactéries pathogènes (Salmonelles / Clostridium / Listeria).


Grace à une meilleure digestibilité de la ration sous l’effet du NUTRI-AP RUMILEVURE, l’efficacité de la ration et l’indice de consommation sont améliorés. De plus, les stress liés aux transitions alimentaires, à la chaleur ou à la conduite du troupeau sont diminués. Ainsi, des bénéfices techniques et économiques sont observés pour le couple animal / éleveur :

- Meilleure lactation pour les animaux laitiers,

- Amélioration du GMQ et de l’indice de conversion pour les animaux engraissés,

- Prévention des désordres digestifs et métaboliques (dont l’acidose et l’entérotoxémie), 

- Meilleure transition phase lactée / phase solide lors du sevrage des jeunes animaux.


Le saviez-vous ?

NUTRI-AP RUMI-LEVURE  et listériose


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Utiliser NUTRI-AP RUMILEVURE UAB en préventif sur des exploitations sujettes au développement de la listéria est un réel avantage. Ce sont les activités microbiennes du rumen, stimuler par les métabolites du RUMILEVURE, qui limitent le développement des listérias et leur activité pathogène. Pour obtenir cet effet, il faut utiliser la dose maximale de 14 g/animal/jour tout au long de la distribution de l’aliment contaminé.


La listeria étant présente partout dans le milieu extérieur, il sera possible de compléter la prévention par l’utilisation d’une flore de barrière, le VETALHY FLORE, qui s’applique une à deux fois par semaine sur l’ensemble des matériels de distribution des aliments et du logement des animaux, soit pur par pulvérisation, soit dilué à 50 % par nébulisation avec un nébulisateur électrique de type HURRICANE. 0800680


VETALHY FLORE est un complexe de lactobacilles destiné à coloniser le milieu sur lequel il est pulvérisé, permettant ainsi d’orienter la flore microbienne de façon favorable et de limiter le développement des bactéries pathogènes. A côté de la prévention des listérioses, VETALHY FLORE s’utilise également en préparation à la mise-bas pour limiter le développement des maladies néonatales. 0110229


Source : STI Biotechnologie