- Par Maya Diehl
Intoxication par la Clématite des haies (Clematis vitalba L)
Cette plante pousse spontanément dans de nombreux milieux naturels tels que forêt, lisières, haies par exemple. Elle apprécie particulièrement les sols profonds riches en azote : elle est indicatrice de milieu fertile !
Vivace, la clématite des gueux est une liane pérenne, formant de longues tiges flexibles pouvant atteindre jusqu’à 15 – 20 mètres de long, ressemblant à des sarments. Son écorce se détache typiquement en longues lanières. Les feuilles caduques se développent au printemps en 3 à 5 folioles en forme de cœur, avec un pétiole long vrillant, pouvant s’enrouler autour des branches des arbres et arbustes qui servent de soutien à la liane.
Les fleurs apparaissent de juin à septembre en panicule de fleurs aux tépales blanc verdâtre de 1 à 2 cm de diamètre, recouverts de poils fins (tomenteux). Les fruits typiques sont des akènes allongés de couleur brune, terminés par des styles plumeux blancs argentés de 2 à 3 cm de long, et persistant une partie de l’hiver.
La clématite des haies comporte des alcaloïdes, des saponosides triterpéniques, ainsi que la protoanémonine. Cette dernière n’est à risque que dans la plante fraîche, surtout en période de floraison, sa toxicité disparaît par dessication, rendant sans problème la consommation de foin contenant de la clématite.
Intoxication : Deux cas de figure sont possibles
Par contact cutané :
présence d’un suc irritant dans toutes les parties de la plante, avec un effet vésicant (formation de vésicules = « ampoules ») et rubéfiant (induisant une rougeur et une congestion locales de la peau).
Par ingestion de plante fraîche, avec symptômes dépendant de la quantité consommée :
- symptômes buccaux : stomatite avec brûlures jusqu’à ulcérations, ptyalisme (hypersalivation).
- Troubles digestifs : inrumination, colique avec constipation, colite, diarrhée noirâtre.
- En cas d’ingestion massive : néphrite, troubles neurologiques, convulsions, paralysie voire mortalité dans les douze heures.
Diagnostic :
par l’anamnèse, la présence de la plante dans la pâture.
Prévention
- Supprimer l’accès aux haies et sous-bois par clôture permanente ou temporaire (électrique).
- Limiter le temps de pâturage sur des parcelles contenant la plante en cas de sécheresse et de disette, pour éviter le contact avec la plante.
- En cas de randonnée équine, ne pas laisser les équins consommer la plante !